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dimanche 30 janvier 2011

Interview : ultimes petits paufinements

Je me prépare petit-à-petit à cette interview qui devrait terminer la procédure de demande de visa. Les journées s'enchaînent et j'ai finalement du mal à croire que je vais partir dans moins de trois semaines maintenant. Après une si longue attente, c'est presque irréel de penser à mon grand départ et j'ai vraiment du mal à réaliser que tout va rapidement se concrétiser.
Que de temps passé à attendre, à espérer ardemment des nouvelles des diverses instances administratives américaines ! Que d'espoirs déçus, de fausses bonnes nouvelles et d'impatience anxieuse ! Je finis presque par imaginer que quelque chose ne va pas bien se passer, que le visa n'arrivera en temps et en heure pour que je parte comme prévu, que cette chère administration américaine pourrait encore trouver un petit cheveu qui cloche quelque part. Et pourtant : je prépare cette ultime étape comme un examen, je "révise" les pièces à fournir, de façon presque psychotique et obsessionnelle chaque jour, et je procède au décompte des jours restants. Dans une attitude très portée vers les encouragements d'autrui, qui m'ont beaucoup soutenue depuis six mois, j'ai malheureusement retenu les questionnements inquiets de certains, qui, ça c'est sûr, ne font pas trop avancer le schmilblick. "Mais tu es sûre que le chronopost ne va pas se perdre ?" "C'est pas un peu juste de planifier ton départ juste dix jours après ton interview ?" "Et alors imagine si jamais il te manque encore un papier, tu vas devoir changer ton billet d'avion ?" Et là j'ai juste envie de répondre, narquoise et énervée : "Everything's gonna be all right". Aucune tentative de renforcement de mon inquiétude (incroyablement démesurée) ne prendra. Je dresse un véritable barrage envers toute pensée négative qui pourrait accompagner cette dernière ligne droite. Car c'est sûr : si tout va bien se passer, ce sera sans doute encore mieux que je me l'imagine.

samedi 22 janvier 2011

Et un aller pour New-York, un !

Mon billet d'avion est acheté ! Je partirai, si tout va bien, le 19 Février de Genève. Les choses sérieuses commencent enfin. Le prix était (presque) raisonnable, et la date a été bien sûre choisie en fonction du visa. Elle correspond à 10 jours après l'interview à Paris, et donc le timing s'annonce parfait. La théorie veut que l'on reçoive par chronopost le visa sous "quatre à dix jours". La pratique observe plutôt que le visa est déja prêt le jour de l'interview, et qu'il est posté le soir même ou le lendemain du rendez-vous. Mon départ correspond à un samedi, histoire que Logan puisse venir me chercher en personne à Newark (un peu plus romantique que si ce sont mes beaux parents qui viennent !). Au final, comme un aller-retour coûtait approximativement le quart du prix d'un aller simple, j'ai opté pour "un faux retour" début mars, qui je n'utiliserai pas.
J'avoue que je suis un peu stressée à l'idée de cette interview, non pas à cause des questions que l'on pourrait me poser mais plutôt à cause d'éventuels papiers qu'il faudrait fournir. Normalement, ils ont entre leurs mains tous les documents nécessaires à la délivrance de mon immigrant visa. Mais je sais qu'en pratique il arrive que certains de ces documents, envoyés plusieurs mois auparavant, soient périmés et qu'il faille en fournir de nouveaux. Je ne prends aucun risque : j'emporte avec moi toute cette paperasse, remise à jour (notamment le certificat de mariage, l'acte de naissance, et le casier judiciaire, qui sont datés de la mi-janvier) et quelques autres documents que l'on ne me demandera sans doute pas, mais que je préfère avoir avec moi histoire de me rassurer.
J'ai pris un rendez-vous pour ma visite médicale le lundi 7 Février, soit l'avant-veille de l'interview. Je vais voir un médecin dans le 16ème qui est spécialisé dans ce check-up complet pour le compte de l'ambassade américaine de Paris. Au programme : un interrogatoire en règle, une radio des poumons, un contrôle des vaccins, et une prise de sang.
L'impatience grandit...et ma valise se remplit petit à petit.

samedi 15 janvier 2011

Interview : programmée !

Cette nuit a été riche en rebondissements. Ma soeur m'a réveillée au retour d'une soirée, en me disant que de téléphoner à Logan. Celui-ci m'a appris la bonne nouvelle : mon interview est programmée le Mercredi 9 Février à 13 heures, à l'ambassade américaine de Paris. La procédure administrative qui m'attend paraît complexe, mais je suis prête à relever le défi : après tous ces longs mois à attendre, ce n'est pas de la paperasse et une visite médicale qui me font peur ! Je vais enfin pouvoir acheter mon billet d'avion, pour partir dix jours après cette date. Je suis déjà en train de me voir partir, mes deux grosses valises à la main...ce départ était tant attendu, tellement désiré et en même temps tellement effrayant, je crois que maintenant il me me reste plus qu'à LE FAIRE. POUR DE VRAI. Il faut que nous remerciions chaleureusement le congressman qui est intervenu en notre faveur. Sans lui, cette date, sans être reportée aux calendes grecques, aurait été programmée au mois de mars, voire au mois d'avril. Pour l'heure, les trois semaines qui me restent avant cette interview vont être bien remplies...
Je ressens une grande joie mais surtout, un immense soulagement. Je vais enfin retrouver l'homme que j'aime, enfin commencer à vivre cette vie à deux que nous avons interrompue il y a 7 mois. Cette vie nous a été volée jusqu'à présent, et ce cauchemar va enfin cesser. Pas moins de 9 mois en tout auront été nécessaires à cette procédure, et ce blog va un peu retrouver d'enthousiasme et s'orienter vers autre chose que cette partie de notre vie qui restera comme un mauvais souvenir à oublier le plus rapidement possible.

jeudi 13 janvier 2011

Dossier au NVC : closed.

Le NVC n'est pas précisément une administration qui fonctionne bien. Mais grâce à une personne qui travaille pour un congressman, nous avons eu quelques informations intéressantes. Le NVC a clos notre dossier et a accepté notre DS230 et les documents que j'ai envoyés au mois de Décembre. La grande question maintenant est de savoir à quel moment je vais être convoquée pour l'interview à Paris. Cette date conditionne mon départ car il s'agit de l'étape ultime avant de recevoir le visa "sous sept à dix jours" par Chronopost. J'ai hâte que cette date me soit communiquée, car je crois que ça va réellement me placer en condition de partir.
J'ai eu une grosse frayeur il y a deux jours. En flânant sur le site visajourney.com qui est truffé d'infos sur cette procédure de visa, j'ai trouvé un témoignage d'un couple dont le dossier a été enregistré mi-avril 2010 (donc un mois et demi avant nous) et qui a, d'ores et déjà, sa date d'interview pour le 22 Février 2011. J'ai aussitôt imaginé que notre date, compte-tenu de ce délai, devrait être pour fin Mars. Le désespoir m'a envahi et ça a été vraiment dur d'imaginer que mon départ pouvait être encore si loin. Mais hier, coup de théâtre : le congressman a directement contacté le consul de l'ambassade de Paris, histoire de faire bouger les choses. Il a exigé dans son courrier qu'une date soit fixée le plus rapidement possible. De fait, même si les délais devraient être encore incroyablement longs, il est fort possible que cela soit plus rapide, grâce à cette intervention. C'est aussi grâce à mes beaux parents qui ont littéralement élu domicile au bureau du congressman et qui ont imploré qu'il intervienne. Pour l'heure, j'attends patiemment (ou pas) des nouvelles de l'ambassade, avec à la clé cette fameuse date. Je crois qu'une date d'ici fin Février pourrait tout à fait m'être proposée. Encore une fois, je croise les doigts, car je touche presque au but. Le plus dur est derrière nous.Justifier

jeudi 6 janvier 2011

NVC ou l'histoire des diaboliques mails répétitifs

Nous avons reçu, pour la troisième fois de suite, un mail nous redemandant certains documents administratifs, qui bien sûr ont déjà été envoyés au mois de Décembre. Le NVC semble sous traiter le courrier électronique à des sociétés en Inde ou ailleurs dans le monde, ce qui pourrait expliquer que l'on reçoive des e-mails à trois heures du matin, heure américaine de la côte est. Je doute que "Molly", "Shelly", ou "Jesus" fassent les trois huit en tant qu'employés de l'administration américaine. Quoi qu'il en soit, la conséquence en est un véritable dysfonctionnement de leur système de traitement du courrier, électronique en particulier et postal en général. Comment se fait-il qu'une administration aussi importante, chargée d'autoriser les étrangers à séjourner sur le territoire américain, puisse présenter des fonctionnements aussi désorganisés ? Les mails identiques et répétitifs, reçus en plusieurs exemplaires à plusieurs semaines d'intervalle ont le don de créer chez moi un certain nombre de sueurs froides. Je me surprends à imaginer que, certains documents envoyés par la poste ne sont pas parvenus, et que la procédure est retardée. Mais le récépissé du Chronopost international prouve que tout est parvenu en lieu et en heure, et je ne peux malheureusement que constater leur incompétence. Que j'aimerais commencer à écrire, au bout du compte, sur ce blog, mes expériences d'expatriée ! Il est vrai qu'il nourrit mes espoirs et mes incertitudes, et qu'il devrait être porteur d'anecdotes amusantes et de confrontation culturelle plutôt que de n'être qu'un ramassis de sempiternelles lamentations sur la procédure de visa. Vivement que ce temps soit révolu, et qu'enfin je dégage d'ici pour aller respirer un autre air, plus emprunt d'odeur de Mac Fried Chicken que de fumier jurassien. Encore que, entre la Pennsylvanie et le Jura, le pronostic s'annonce plutôt du pareil au même (au niveau olfactif tout du moins).

lundi 3 janvier 2011

Un départ difficile

Logan est parti ce matin de Genève. Ca a été un véritable crève-coeur que de l'accompagner à l'aéroport, de le voir partir tandis que moi je reste ici, contrainte et forcée. Nous avons été bêtes de penser que nous aurions des nouvelles du NVC pendant la semaine entre Noël et le jour de l'an, mais notre espoir à chacun a été contagieux et s'est renforcé mutuellement. Seulement, bien sûr, il n'y a toujours pas de date de départ prévue, et le dossier n'est toujours pas à Paris.
Que dire de plus ? Il n'y a rien à ajouter à tout ce qui a été écrit précédemment. Désillusions et attente sans fin sont au programme, sans que j'aie le moindre pouvoir pour changer ça.
Je savais que ce serait difficile, mais je n'avais pas réalisé à quel point.