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samedi 29 mars 2014

Que la musique soit !


Approcher la trentaine n'est finalement pas si désagréable lorsque l'on est gâtée pour son anniversaire. Et pour cause, Logan m'a acheté un piano! Si les doigts ont eu largement le temps de rouiller depuis plus d'une décennie, il reste quand même quelque chose de cette autre décennie où le piano a fait partie de mon quotidien. Impossible financièrement de faire venir mon Gaveau de France, c'eût été beaucoup trop expensive et il semblait tout naturel de faire l'acquisition d'un nouveau spécimen. C'est donc un Sohmer de 1972 qui est arrivé dans notre salon la semaine dernière et je dois dire que j'en ai déjà bien profité. Certaines touches restent enfoncées trop longtemps et ce piano a besoin d'une petite restauration, mais le son est très bon et il a été accordé récemment. L'accordeur/réparateur de l'Université doit venir très bientôt s'occuper de ce qui a besoin d'être rénové. Jouer de mémoire n'est pas aisé et j'ai déjà commandé quelques partitions histoire de travailler de nouveaux morceaux. Logan sait également en jouer et nous avons improvisé un petit quatre-mains cette semaine ! Je suis donc devenue obsédée par ce nouvel instrument qui a trouvé sa place dans notre salon. Maintenant, je peux vraiment dire home, sweet home. 

lundi 17 mars 2014

A little taste of Spring Break

Planter des fraises, what else?

Si les journées restent froides mais que le soleil brille, ce n'est pas si mal pour un début de printemps qui a tardé à montrer le bout de son nez. Un seul mot peut suffire à décrire les derniers jours : glandationnage. Et si je crée ce barbarisme, c'est pour mieux promouvoir l'ambiance du weekend écoulé. Mon cerveau se remet doucement de sa récente surchauffe et cette semaine de vacances est plus qu'appréciée. Le concept du spring break évoque souvent -dans le jargon américain- une semaine de débauche où tout est permis ; nombre d'étudiants en profitent pour aller bronzer et picoler à Cancun, ou pour s'envoler vers diverses destinations exotiques, loin du froid hivernal et surtout, loin du monde des études. Point de semaine dévergondée et sauvage de mon côté, j'appartiens à la catégorie des anciens, des vieux étudiants, de ceux qui ont presque dépassé la date de péremption des études, de ceux qui sont nés sans portable et sans internet et qui ont connu - à l'époque- les disques vinyles et les cassette audio. Mais je ne me perçois pas non plus comme une vieille croûte décatie sortie d'un autre âge et d'une autre culture. Pour l'instant je me suis assez bien fondue dans la masse et adaptée aux autres étudiants, jeunes, dynamiques et encore emprunts d'une naïveté presque charming. Alors mon spring break ressemble plus à celui d'une vieille mémé, à coudre (et à m'énerver en tentant de comprendre le fonctionnement d'une antique machine Singer des années 50), à cuisiner, à réparer-percer-clouer-vernir et rafistoler la maison, à jardiner et à surtout, ô combien surtout, ne rien faire pendant quelques heures et avoir enfin le temps de m'entendre penser. Car la fin du semestre s'annonce chargée. Dès demain, retour aux études et à mon projet de recherche. Point de long répit et point de rêvasserie. La procrastination pourra sans doute être de mise, en tout cas jusqu'au lendemain. Et de là, j'entamerai la dernière année de ma vingtaine, et la toute dernière année de mes chères études. Enfin, du moins, pour le moment. 

vendredi 7 mars 2014

Etre orthophoniste dans une école américaine

J'ai assisté à ma première réunion d'IEP (Individualized Education Plan) pour l'un de mes patients de CM1 (4th grade). Puisque les parents ne pouvaient pas se déplacer, la réunion s'est faite en téléconférence avec la mère au bout du fil et les différents autres intervenants assis autour d'une table. Etaient présents : ma maître de stage, la directrice d'éducation spécialisée (Director of Special Education), la psychologue de l'école, la professeur spécialiste des difficultés d'apprentissage, l'enseignant, et moi-même. Le but était pour la mère de prendre connaissance des progrès de son fils, des différents objectifs fixés par l'école dans le but de l'IEP, des aménagements particuliers (lecture des énoncés lors des examens, tiers-temps…), et de faire part de son vécu de la situation comportementale à la maison. C'était une véritable réunion à l'américaine, comme je les aime, avec aucun bla-bla inutile et des discussions efficaces et portées vers l'intérêt de l'enfant. Comme l'orthophoniste aux Etats-Unis ne s'occupe pas directement des troubles de la lecture mais des troubles de langage oral qui y sont liés, j'ai pu proposer mes objectifs de rééducation qui ont tous été approuvés. L'enfant s'entraînera donc, pour l'année scolaire à venir, à la compréhension orale d'histoires lues, à la compréhension écrite de questions abstraites et inférentielles, à l'organisation grammaticale d'un paragraphe avec l'utilisation de connecteurs logiques, et à la production de phrases connectées sémantiquement et grammaticalement. C'est une façon de travailler  très différente de celle que je connaissais en France, mais au final je crois que je m'y retrouve. J'utilise mes connaissances dans le domaine des troubles des apprentissages et le pragmatisme américain pour rééduquer de façon concrète et fonctionnelle. D'ailleurs, s'il y a des choses qui me dépassent dans ce système, ce que j'en observe reste plutôt positif et j'en tire beaucoup d'enseignements. Peut-être qu'observer ce qui se fait ailleurs est un bon point de départ pour améliorer ce qui se passe chez soi? 

La "Speech Room" de mon école !

samedi 1 mars 2014

La surchauffe neuronale - Episode 1


S'il est impossible d'être étudiant sans travailler les weekends, je n'aurais jamais imaginé que ce semestre soit autant chargé. Et la semaine qui s'annonce est encore plus chargée : les examens de mi-semestre qui étaient normalement programmés pour la semaine suivante ont (par un mystérieux coup de baguette magique de mes professeurs) été avancés à cette semaine. TOUS. Alors je potasse, je révise, je me noie dans les flash cards, les study guides et les anti-sèches. Je me croirais presque revenue à l'époque du bac où le stress pointait le bout de son nez à chaque interrogation écrite. Et pourtant, plus d'une décennie plus tard (ce qui ne me rajeunit pas !) le stress, beaucoup mieux maîtrisé, est quand même de la partie. Et autant dire que ma vie sociale s'est réduite comme peau de chagrin. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, soirées, apéros entre amis et sorties du samedi soir ! Recluse à la maison, un petit verre de Porto à la main (il ne faut quand même pas trop se priver), je sirote mes bouquins de cours entre deux gorgées et je me languis des vacances. Le spring break est pour bientôt et il ne faut pas flancher. Alors, on ne mollit pas. Yes I can.