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vendredi 6 janvier 2017

Se faire soigner aux Etats-Unis, épisode 2


J'avais déjà publié, il y a quelques années déjà, un billet concernant les soins de santé aux Etats-Unis (à lire ici). Qui dit nouvelle ville, dit nouveau médecin, et dit aussi nouvelle couverture maladie. Mardi, j'avais rendez-vous avec mon general practitioner (mon généraliste), pour faire un petit bilan annuel de routine. Je sentais déjà que j'allais pas mal poireauter, avant même d'arriver, quand l'une des nombreuses secrétaires m'a demandé d'arriver au moins une demie heure avant l'heure prévue de mon rendez-vous. Sur place, je me suis garée, moteur encore allumé, juste devant la porte de l'hôpital. Car oui, de plus en plus de généralistes consultent dans de ce que je qualifierais de "mini-hôpitaux", avec toute une ribambelle d'employés, de secrétaires, d'infirmières, et de bureaucrates plus ou moins inutiles. Là, devant l'hôpital donc, un valet m'a ouvert la porte de la voiture, m'a tendu un ticket, et est allé garer ma voiture lui-même sur l'immense parking à disposition des patients et des visiteurs. Puis, je suis arrivée au cabinet médical, où une étrange machine m'attendait, pour faire le check-in. 


Il m'a bien fallu une dizaine de minutes pour répondre aux questions posées par la machine, sourire pour la photo de mon dossier médical, signer les innombrables formulaires de confidentialité, et payer les frais de la visite. Ou tout du moins la franchise restant à ma charge, soit 25 dollars, non pris en charge par mon assurance. La machine a alors émis un joli petit bracelet médical, que j'ai dû placer à mon bras, et qui mentionnait mon nom, prénom, date de naissance, et le nom du médecin concerné par ma visite. Comme si, juste pour se faire ausculter deux minutes par un généraliste, j'avais besoin de toute cette batterie de formalités. Le médecin s'est pointé, et elle a été très bien. Elle m'a ensuite directement dirigée vers le laboratoire, deux couloirs plus loin, pour une prise de sang. A la suite de quoi, j'ai eu accès à mes résultats de prise de sang sur internet, moins de deux heures après, et j'ai même pu envoyer directement un email au médecin avec des questions, laquelle m'a répondu dans la même journée. Il est désormais bien loin le temps pour moi où mon médecin traitant me répondait lui-même au téléphone et se passait de secrétaire. Ici, je reçois un email et deux textos pour me rappeler mon rendez-vous et je parle à trois standards différents pour planifier une visite médicale. Le standard de l'hôpital me rappelle le lendemain de la visite pour m'assister (ou vérifier) que j'ai pu prendre rendez-vous avec un dermatologue du même hôpital. La chose, très performante je dois bien l'avouer, m'a aussi parue très orientée "business". La santé est un véritable business ici, où les hôpitaux peuvent se faire de l'argent sur le dos des malades. Et je retiens pour finir que beaucoup d'américains, malgré l'Obamacare, n'ont toujours pas accès facilement à des soins qu'ils peuvent se payer. A l'heure où Trump parle même de supprimer ce semblant de sécurité sociale (qui est loin de notre sécurité sociale française), je frissonne en pensant que j'ai de la chance d'être parmi les personnes bien soignées...

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