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lundi 5 juin 2017

Une année à l'école


Nous y sommes. Cette année scolaire touche à sa fin à Miami et je suis contente de ranger mes cahiers et jeux d'orthophonistes pour l'été. Les petites frimousses souriantes de mes étudiants vont me manquer (un peu), même si je suis ravie de pouvoir souffler et de profiter de ce temps pour me reposer (si toutefois Amaury se remet à dormir passé cinq heures du matin) et pour voyager (le départ pour la France a lieu dans quelques jours !). Cette année est passée à une vitesse folle. Elle clôt la fin de mon clinical fellowship, sorte d'"internat" en orthophonie qui me conduit -finalement- à ma certification définitive. Je vais envoyer cette semaine les documents officiels pour obtenir mon Certificate of Clinical Competence, Saint Graal tant attendu. Sept ans se sont écoulés depuis mon premier diplôme en 2010. Sept années à se projeter dans cette vie qui me permet d'exercer dans deux pays et deux continents. Sept années de sacrifices, d'allées et venues entre le pays de l'Oncle Sam et notre bonne vieille France. Sept années chargées, intenses, stimulantes, riches, et inoubliables où j'ai parfois perdu pied (les années de mastère n'ont pas spécialement été reposantes), où j'ai beaucoup appris, et où j'ai changé drastiquement ma pratique et mon approche professionnelle. Et pourtant. J'imagine que je vais poursuivre ces apprentissages tout au long de ma carrière. On ne cesse pas d'apprendre parce qu'on obtient un diplôme ou une autorisation officielle d'exercer. On ne cesse pas d'apprendre au risque de s'ennuyer et de laisser la profession devenir banale et lassante. On ne cesse pas d'apprendre, car chaque terrain d'exercice est différent. Déjà, le monde de l'hôpital, de ses patients, me semble loin. Je n'ai pas tout oublié (loin s'en faut), mais pourtant, je me sens déjà presque rouillée. Il va falloir que je fasse un choix à un moment donné. Vais-je poursuivre mon activité dans des écoles ? Vais-je reprendre ma blouse d'hôpital ou porter mes vieux scrubs ? Je l'ignore encore. Pour l'année à venir, j'ai renouvelé mon contrat. J'ai choisi de poursuivre ma profession à l'école, au risque -peut-être- de me lasser. Amaury est encore petit, et je ne me vois pas renoncer aux horaires scolaires avantageuses, ni aux congés d'été. Pour l'instant et pour l'année qui vient en tout cas. Et puis, ces petites bouilles vont quand même me manquer un peu au cours des prochaines semaines...


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